[RP]Les Talios: Guerriers de légende.

L'histoire des guerriers Talios est secrète voir inexistante dans les livres militaires. Son histoire est teintée d'héroïsme, de bravoure comme de faits d'armes. Mais ce qui caractérise le mieux ces hommes est la discrétion
Ce commando a traversé les âges ainsi que son esprit guerrier. Au départ ce sont des hommes qui dès la Grèce antique ont compris que les conflits armés se réglaient en secret et avec un effectif réduit mais efficace.
Composé d'un petit nombre d'hoplites entraînés par le guerrier Meridios de Théssalie, le groupe Talios avait pour mission de diriger les guerres dans l'ombre.
Forts de leur succès et après leur coopération dans la guerre de Troie sur le projet du cheval, ils ont tous étaient éliminés durant la nuit d'Athènes. En effet les hommes du commando Kraonos vivaient sous les fondations du temple d'Arès le Dieu de la guerre. Mais leur efficacité et leur incroyable capacité à remporter tous les combats dans lesquels ils étaient tombés faisaient peur au roi Eaque qui ordonna leur mort malgré la dévotion et la soumission dont ils faisaient preuve.
C'est ainsi que naquit la légende des guerriers Talios...

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Comme toujours, les hommes qui accomplissent des exploits aussi grands sont reconnus des années voir des siècles plus tard. Mais la tradition et l'esprit guerrier des Talios a survécu aux années. Une organisation a voulu perpétuer les actes de ces hommes. Ainsi trois hommes ont repris le flambeau et continuer l'action de leurs aïeuls. Aripios, fils de Ragnos chef des Talios, Taraque et Minios frères et fils de Cipiut lieutenant et ami fidèle de Ragnos.
Ils n'avaient plus de patrie après le coup de disgrâce fomenté par le roi Eaque. Ainsi ils menèrent après dix années d'entraînements quotidiens des actions fulgurantes et d'une précision effarante. Bientôt rejoints par des mercenaires rôdés à l'art des armes et de la guerre, les trois reformèrent le groupe prestigieux et respecté des Talios.

Leurs exploits furent à la hauteur de leur discrétion, Talios qui était aussi le synonyme de guerriers de l'ombre inspirait beaucoup de mythes et de légendes.
Aussi à la mort de Taraque, les guerriers Minios et Cipiut décidèrent d’exister à travers les siècles en bâtissant le premier et certainement le plus puissant de tous les commandos.
Ces guerriers toujours aussi mystiques parcouraient le monde à la recherche de combats à mener. Ils étaient toujours animés par un esprit de détermination et plein d'idéaux. Leur but principal était d'éviter un important conflit qui ferait des milliers de victimes mais toujours en agissant dans l'ombre et avec une parfaite autonomie, ils n’étaient au service de personne mais de leur idéologie. Ainsi ils traversèrent les âges et participaient à pratiquement tous les plus grandes guerres : les batailles romaines, la guerre de cent ans, les croisades, les guerres napoléoniennes la guerre de secession, les deux guerres mondiales, les conflits au Moyen-orient. Même s'ils ne parvenaient pas toujours à éviter la lutte armée, ils ont contribué à annuler un bon nombre d'entre elles et ils ont réussi à épargner la vie à tant de gens.

Aujourd'hui un de ces guerriers est prêt à témoigner au travers de ses récits et de ses expériences de la valeur du commando auquel il appartient : Les Talios.

Je m'appelle Alexandre et je fais parti du groupe des Talios. Je me confie à vous parce que je sais que vos parents sont dans les services secrets. Au fait votre père est toujours infiltré à la CIA pour le compte de la DGSE ?

Tonton l'air dubitatif lui répondit que oui et avant qu'il n'eut le temps de poser la question qui lui brûlait les lèvres, Alexandre se leva et ralluma la fin de son cigare mâchouillé.

Oui je sais beaucoup de choses et j'ai bien connu ton père par le passé. Savais-tu qu'il a été reçu aux tests de sélection chez les Talios après sa campagne au Vietnam pour les services secrets russes et sa présence sur tous les points stratégiques dans le conflit du moyen orient ?

Je paraissais très intéressé et cela devait se lire sur mon visage car à ce moment les yeux de Alexandre se mirent à briller.

Mais jamais au grand dam de mes dirigeants, il n'a voulu intégrer l'équipe. Malheureusement pour nous car c'était un brave homme et d'une intelligence foudroyante, mais tu dois savoir tout ça de ton père.
Parlons plutôt des Talios. Nous sommes actuellement au nombre de 7. Nous avons été sélectionnés pour nos grandes compétences en matière d'armes, d'explosifs et surtout d'infiltration. Car ce qui fait notre réussite réside dans notre sang-froid et notre capacité à rester dans l'ombre.

Je me calais le dos dans le fauteuil et adoptais une position confortable mais qui ne laissait pas planer un doute de manque de respect pour mon hôte.
Après avoir fumer deux ou trois longues bouffées sur son cigare, Alexandre dont le regard s'était évadé au-delà des fenêtres qui soutenaient le pan droit du mur plongea ses yeux sombres dans les miens. Son air grave dégageait un charisme et une sévérité que j'ai très rarement rencontrée parmi tous les militaires que j'ai eu l'occasion d'interroger

Tu sais mon garçon, j'ai vu beaucoup de massacres perpétrés par les mêmes hommes que je devais extrader une semaine après leurs méfaits. A travers toutes les campagnes je n'ai pas vu ou rencontré un seul homme qui soit capable de se regarder dans le miroir dans le matin sans éprouvé une gêne ou un sentiment de mépris par rapport à ses actions en temps de guerre.

Je ne voyais pas où ce brave homme voulait en venir. Un profond sentiment de respect et d'admiration naissait en moi au fur et à mesure de mon entretien avec ce personnage haut en couleurs.

Qu'en était-il de mon père ? répliquais-je comme pour détendre un peu l'atmosphère très pesante qui venait de s'installer.

Ton père a commis son lot de fautes aussi, comme tout le monde. Mais il faut que tu comprennes qu'au-delà de l'adage habituel : "L’erreur est humaine", tout militaire est amené à effectuer des actions dont il est peu fier. Après il faut se poser la question si on est capable de les assumer comme un homme ou les fuir comme un lâche.

Je devinais à présent que cet homme n'avait pas déballé entièrement son sac et que la suite de ses propos serait beaucoup plus lourde à supporter et moins avouable.
Un sourire plein de compassion et agrémenté d'une pointe de nostalgie commençait à se dessiner aux coins de ses lèvres.

Ton père et moi avant que je ne fasse parti des Talios avions pour mission l'enlèvement d'un riche magnat du pétrole au Moyen-Orient dont les opinions politiques commençaient à faire germer la haine dans le monde arabe. Nous avions le feu vert concernant le choix et l'utilisation des armes. Ton père et moi décidâmes qu'il serait plus avantageux et plus discret d'emmener uniquement un couteau et l'arme de service des Talios : le nighthawk deagle avec un silencieux spécialement conçu pour notre groupe. Nous n'avons rencontré aucune difficulté lors de l'infiltration dans le palais du "client". Mais lorsque nous sommes arrivés dans son bureau, sa femme est ses enfants étaient attachés à un plier qui s'élevait au centre de la pièce. Nous avons vite remarqué avec ton père les deux électrodes reliées au cœur de ses malheureux. Je te laisse deviner la suite.

J'intervenais : Une bombe Ha

Je vois que ton père t'as bien entraîné. répliqua t’il sans surprise vis-à-vis de ma réponse. Oui ces foutues bombes qui sont reliées aux battements de cœur de celui qui la porte et qui explose après 100.000 battements, ce qui correspond à...

Une journée environ. rétorquais-je, emporté par le récit d'Alexandre.

Il fit mine de ne pas être étonné et continua son récit.

C'est tout à fait ça, tu as raison Il pris un air grave, se racla la gorge comme si ce qu'il avait à dire tenait plus d'un discours solennel que le récit qu'il avait entrepris jusqu'ici.

Tu as l'air de connaître beaucoup de choses mais sais-tu ce que c'est que de planter son couteau dans la chair de deux enfants et d'une femme innocents et qui plus est sont attachés ? Rien ni personne ne pourra décrire la sensation que tu éprouves lors d'un tel acte. Pas même ton père et moi. On dit souvent: il faut le voir pour le croire ou bien encore il fallait y être pour le ressentir. Ces deux expressions prennent ici tout leur sens.

Et dire que je commençais seulement à palper l'ambiance qui pouvait régner en temps de guerre. Je pensais pouvoir savoir...Quelle ignorance et Alexandre en une phrase me le fit comprendre.

Tonton et Alexandre partagèrent à la suite de ce récit de nombreuses aventures. Tonton en était arrivé à s'entraîner sans relâche. Il rêvait à présent d'intégrer les Talios. Mais le piston n'existait pas au sein de l'organisation. En effet les faits d'armes de son père n'étaient en aucun cas les siens et ils n'avaient donc aucune légitimité dans le processus d'intégration de Tonton au sein du groupe.

Après plusieurs années d'entraînement qui trainèrent Tonton des steppes arides de la Sibérie Sud au continent pan-américain, il reprit contact avec Alexandre.

Sonnerie de téléphone

Tuuuuuuut, Tuuuuuuuuut, clock..... Allo?...La voix était roque et le cigare avait eu raison des cordes vocales d'Alexandre.

Bonjour Alex, cela fait bien longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de m'entretenir avec toi. Reconnais-tu ma voix?

Le silence commençait à s'installer lorsque son interlocuteur pris enfin l'initiative de lui répondre.

Non je ne reconnais pas ta voix mais ton intonation est indéniablement celle du jeune homme que j'ai connu il y a une dizaine d'années...commenta-t-il!

Je suis ravi que tu saches à qui tu parles. J'avais peur un instant que tu ne me reconnaisses pas. Aussi je connais ton goût prononcé pour les interruptions soudaines de conversations téléphoniques.

Un entretien bref suivit et un rendez-vous fut fixé pour le lendemain soir.

Après s'être rencontré, les deux hommes d'un commun accord décidèrent de se rendre au QG des Talios le surlendemain.
Tonton fut abasourdi de voir à quel point la sécurité au sein de l'établissement était présente. Ses entraînements lui permettaient à présent de repérer très vite les systèmes de sécurité et autres "potentiels hostiles".

Un homme à la réception les invita à les suivre. Après deux ou trois sas qui auraient pu faire palir n'importe quel chef de la sécurité des plus grandes banques ils entrèrent dans une pièce insonorisée où calme et confort faisaient bon ménage. Ils prirent position dans deux larges fauteuils en cuir garni et patientèrent jusqu'à l'entrée d'un homme dans la pièce.

Tonton se pencha vers l'oreille de son compagnon: Mais par où diable est-il entré?

Alexandre se tourna vers son jeune disciple et fit lui témoigna un sourire plein de compassion...Tu as encore beaucoup de choses à apprendre jeune ami.

L'homme était de stature imposante. Son costume paraissait taillé sur mesure, son port de tête était parfait sans être pour autant bourgeois, ni féminin. Il dégageait un charisme impressionnant. Ses cheveux grisonnants lui accordaient un surplus de crédibilité et son front où commençaient à naître des rides lui accordaient d'emblée un statut particulier. Ses mains immenses, sèches et puissantes empoignèrent celles d'Alexandre. Lorsque ce fut au tour de Tonton, ce dernier plongea son regard dans les yeux de l'homme que son compagnon avait nommé Titus.

Bonjour jeune homme. Alexandre m'a beacoup parlé de toi. Tu es bien le fils de David si je ne m'abuse. Je suis très heureux de t'accueillir au sein de notre forteresse.....L'homme malgré sa rudesse apparente avait un ton réconfortant et rassurant dans la voix.

C'est un plaisir monsieur que de vous rencontrer enfin. Vous avez souvent été cité dans les récits de mon père. Je dois dire que vos actes ont bercé mon enfance au travers des histoires que me racontait mon père.

L'homme se prêta à sourire un instant....Mhhhh, je reconnais bien là David. Bercer son fils au moyen de récits de guerre. Ce bougre était très attaché à la mémoire des combattants avec qui il partagea les pires galères.

Titus faisait à présent face aux deux hommes venus le rencontrer....Je vous en prire messieurs, prenez la peine de me suivre, nous serons plus à l'aise dans mon bureau.

Un long couloir sobre mais agréablement arrangé les conduisit dans une pièce à la lumière tamisée.
Les murs bordeaux semblaient capturer la luminosité déjà bien absente. De nombreux tableaux étaient accrochés au mur. Au centre de la pièce trônait un immense bureau en bois d'ébène laqué. Un ordinateur portable, quelques stylos, un bloc note et un destructeur de documents étaient les seuls attributs de ce bureau qui décidemment paraissait immense.

Messieurs je vous en prie asseyez-vous.